Plaque en bronze avec texte fragmentaire des règles des Jeux olympiques
Cette inscription, l'une des plus anciennes d’Élis, témoigne de la tenue des Jeux olympiques à la fin du 6e siècle av. J.-C.
Le texte faisait partie d'un ensemble de règles des épreuves, dont deux au moins concernaient la lutte. Elle vise à prévenir contre toute violation de la part de l'athlète et de l'arbitre, afin de protéger le premier d'une éventuelle partialité du second et le second de toute tentative de corruption. Il est possible que des tablettes similaires se soient appliquées à d'autres catégories d'athlètes ou seulement à d'autres sports lourds, peut-être communs à tous les athlètes.
La qualification de ceux qui violeraient la loi de «coupables de blasphème» ([M]IAΝΤΕΡΕΣ) n'est pas surprenante à Olympie, où une telle violation constituait un sacrilège. Il semble également qu'il précisait l’amende que devaient payer les coupables, ainsi que la promesse (ΥΠΑΣΧΕΣΕΟΝ[TAI]) qu'ils devaient donner à l'arbitre qu’il n’allaient pas commettre d'autre infraction.
La référence aux femmes, qui n'avaient pourtant pas le droit de participer et d'assister aux Jeux olympiques, est sans doute faite pour exclure tout cas de partialité de la part de l'arbitre d’Élis.
- Éphorie des Antiquités d’Elis
- Musée de l'Histoire des Jeux Olympiques de l'Antiquité, numéro d’objet B 6075 + B 6116
- Fin du 6e siècle av. J.-C.
- Hauteur 0,103 m. Largeur 0,291 m.
- Bronze
- Provenance : Olympie, Altis
Bibliographie
- Eber, J. & Siewert, P. (1999). Eine archaische Bronzeurkunde aus Olympia mit Vorschriften für Ringkampfer and Kampfrichter, XI Bericht über die Ausgrabungen in Olympia, pp. 391-402. Berlin-New York.
- Minon, S. (2007), Les inscriptions éléennes dialectales. (VIe-IIe siècle avant J.-C.). Hautes études du monde gréco-romain, 38. no. 1, pp. 38-47. Genève.
- Thévenot-Warelle, A. (1988). Le dialecte grec d'Elide: phonétique et phonologie, Travaux et mémoires de l'Université de Nancy II. Série Études anciennes 3, pp. 175. Presses Univ. de Nancy.
