Les origines des compétitions sportives reflètent la lutte quotidienne des humains pour la survie, les souffrances qu’ils ont endurées afin d’assurer l'approvisionnement alimentaire, la protection contre les risques naturels, l’affrontement avec des animaux sauvages et des adversaires dangereux.

Dans leur histoire séculaire, les jeux ont été associés à des rituels visant à apaiser les dieux et à assurer la fertilité de la terre; la tradition consistant à couronner les vainqueurs avec des rameaux rappelle ces rites. Les jeux étaient également souvent associés aux honneurs accordés à un héros décédé par le biais de jeux funéraires (épitaphia athla), ainsi dénotant de manière symbolique la transcendance de la mort, la renaissance et le triomphe de la vie.

Ils prirent la forme de démonstrations gymnastiques pour le plaisir du public, principalement des classes supérieures, avec des spectacles tels que les acrobaties, la lutte, la boxe, le lancer de poids et, plus tard, les impressionnantes courses de chevaux et de chars. Ils sont devenus une partie intégrante de l’éducation, afin que les jeunes hommes puissent devenir des protecteurs robustes et intrépides de la communauté.

Au cours des Âges Sombres, des éléments appartenant à toutes ces traditions se sont réunis et transformés. À l'époque archaïque, l'idéal compétitif apparaît plus fort que jamais. Les jeux ne sont plus simplement considérés comme une activité sportive divertissante, mais comme une série d'événements sacrés imprégnés du sens du franc-jeu, ainsi que le désir de remporter la victoire, puisque la suprématie signifie la faveur des dieux et la gloire de la ville. En outre, les jeux, notamment les jeux panhelléniques, constituent un magnifique lien précieux tissé entre les Grecs.

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La fresque des jeunes boxeurs de Théra

La célèbre fresque des jeunes boxeurs ornait autrefois la salle B1 du bâtiment B, un ensemble de bâtiments central dans la florissante cité préhistorique d'Akrotiri.

La fresque du saut au-dessus du taureau (taurokathapsia)

L'une d’au moins six fresques consécutives qui ornaient les murs d'une salle, partageant le même thème du saut au-dessus du taureau, c’est-à-dire l'exécution de sauts acrobatiques au-dessus du dos des taureaux qui sont en train de charger.

«L’anneau du coureur»

La représentation est dominée par une figure centrale qui se trouve dans un enjambement intense. Elle affiche une musculature intense des jambes, une flexion opposée des bras, le torse et la tête penchés vers l’arrière, les boucles de la chevelure qui flottent –tous des éléments d’un cliché instantané de la vitesse développée par le personnage qu’on nomme à juste titre le «coureur».

Le «Rhyton des jeux»

Vase de libation conique avec des représentations en relief réparties en quatre zones.
Il représente des paires de pugilistes, se livrant à deux types distincts de boxe, à en juger par les différents casques (avec ou sans crête de plumes et mentonnières). Les athlètes portent également des gants et des chaussures spéciales
Le vase représente encore des paires de lutteurs et de sauteurs de taureaux; dans ce dernier cas, on peut même voir l’échec d'une athlète lors du saut au-dessus de l’animal.

Fragment d’un lébès attique à figures noires représentant les jeux funéraires en l’honneur de Patrocle

Sur le tesson (fragment d’un vase) est représentée la course de chars à quatre chevaux lors des jeux funéraires organisés par Achille en l’honneur du défunt Patrocle. Le char est représenté au galop volant devant un édifice en gradins évoquant une forme précoce d’un stade grec ancien, où les spectateurs Achéens assis font des gestes vifs à son arrivée.

Deux tessons d’un lébès attique à figures noires représentant les jeux funéraires en l’honneur de Pélias

D’un côté est représentée la lutte de Pélée, roi de la Phthie homérique et père d’Achille, avec Atalante. Le héros nu saisit fermement Atalante par la main et son autre bras serre ses épaules. Atalante, célèbre pour ses talents martiaux et athlétiques, était la seule femme parmi de nombreux hommes à participer aux jeux funéraires organisés par Akastos en l'honneur de son père décédé, Pélias, roi d'Iolkos.

Hydrie en bronze décernée comme prix

Hydrie (kalpis) en bronze portant une inscription, l’œuvre d’un atelier attique. Elle appartient au type simple des hydries en bronze non décorées. Une inscription est inscrite sur l'anneau buccal, en alphabet ionique, et en lettres pointillés : «Ἀθεναῖοι ἆθλ<ο>α (ἐ)πί τοῖς ἐμ τοι πολέμοι», tandis que sur la face inférieure du pied est gravée la syllabe possible «ΔE» (= démosion, publique).